Conte Lorrain "La Gourgandine au Hibou"

La gourgandine et le Hibou

Les personnages:

Le Hibou: Le duc de lorraine, à l'époque Sabifax

La gougandine: Sa maîtresse, la blondasse, Cyann

L'aigle: Clodeweck

Le grand loup: Angel

Les loups et louves adultes: Lorad, Solid Frances, Solane, Gui,...

Les jeunes loups: Vr, Keith, Chelsy, Ash....

( Liste non exhaustive pardonnez moi ^^)

Solane

La conteuse arrive en place du château et commence à arguer la foule... sourire au coin des lèvres...

- OYE OYE braves gens... Venez donc ici séant me retrouver et offrir votre verve à ceux qui savent écouter, à ceux qui ont le cœur de conter... Le jeu est simple je vous livre un sujet puis vous donne deux mots dont le prochain devra user pour poursuivre l'histoire et ainsi de suite... Prenez plaisir...

La belle fait silence un instant observant les regards intrigués puis d'une voix profonde entonne le récit...


La Gourgandine au Hibou.

« Un regard perverse s'ouvre, un sourire pincé salue le nouveau jour qui se lève. Ces cheveux filasses blonds tirant sur le roux, descendent le long de ses reins... Elle croise le miroir, gonfle la poitrine qui déborde et se trouve belle... Elle ne voit pas que le vice qui l'habite la rend laide...

La gourgandine est heureuse, elle se fait habiller, chausser, coiffer, grimaçant de dégoût à chaque fois que les doigts des servantes l'effleurent. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire elle est apprêtée, dégueulant de fioritures. Elle claque les doigts. On lui ouvre la porte. Elle sort emmitouflée dans sa couardise.

Maître Hibou trépigne. Il l'attend. Il aime sa superbe, comme tout ce qui est clinquant. Il se torche les pieds sur le sol qu'il foule, sans se soucier de ce qu'il considère comme la vermine d'en dessous. Il l'attend. Elle l'exalte aussi surement qu'elle exulte d'être à son bras. Il l'aperçoit, laissant naître un sourire vaniteux sur sa face. »



La conteuse se tait... esquisse un sourire...

- Mon successeur hérite des mots « pleutre » et « parvis »... à vous donc... étonnez-moi...

Chelsy lança un sourire amusé à Solane avant de se lancer à la poursuite de son récit...

Elle éclaircit sa voix et commence.


La gourgandine aussi sourit. Mais son sourire est tout autre. Naif, fade, tout aussi stupide que l'air supérieur qu'elle affiche.

Pourtant elle se voudrait reine la dame trop bien fagotée, mais son corsage serré à outrance lui donne des airs de catins.

Au bras du pleutre qui lui sert de mari, ils avancent ensemble de leur démarche exagérement lente. Une procession presque religieuse autour de deux oiseaux de mauvaise augure.

Elle, la ganache, le sert fort son puissant. Pourtant la loudeur de sa panse remplie de certitudes erronées ne pourrait pas lui permettre de décoller d'une plume.

Les voilà désormais sur le parvis de leur demeure. Contemplant avec avidité le royaume dont ils ne seront jamais maîtres...


-Bien.. Les prochains mots seront.... Aristode et fétide.

La Gazelle avait eu vent de cette idée, de ce projet et rapidement, elle s'était rendue en la place du château pour écouter la Belle narrer nouvelle histoire.
Une histoire sans fin à laquelle elle comptait bien donner suite si inspiration la gagnait.

Les mots de la conteuse avait commencé à couler pour s'achever sur deux mots qui déjà résonnait offrant suite à donner dans l'esprit de la Gazelle.

Rejoignant son amie, se plaçant à ses côtés, Franceska poursuivit...


"Le rouge monte aux joues de la Gourgandine, si délurée soit-elle, tandis que son regard croise à nouveau celui de son aimé... Lui, le Maître incontesté de ses haut-bois se pensant le plus sage et le plus avisé.

Debout, sur le perron de leur habitation, sur ses jambes haut perché,il la regarde, il la dévore, encore, posant sur elle ses yeux ronds, laissant s'échapper d'entre ses lèvres hululement de complaisance, bloquant quelques instants sur la bouche de Sa bien-aimée, elle la Gourgandine... "La Mal-Aimée".

Veule il est... manquant de courage, il n'ose se l'avouer, continuant d'aduler celle qui ressemble plus à une jouvencelle qu'à une femme...elle vierge d'esprit mais pas de corps, dont l'âme ouverte aux curiosités malsaines se joue de lui et de sa couardise.

Elle l'affole lui tant que les autres, les exaspère, les méprises de son oeil trompeur et mauvais... Dieu que le Hibou est bête tant dans l'âme que dans la tête de se voir tromper par la comédie de la Gourgandine.

Il la perçoit chaste la jeune fille, ne voyant pas se dessiner sous son pseudo regard avisé l'orgelet fétide que "le Malin" lui a attribué. Puisse Aristote venir l'aider..."


-A qui le voudra je propose à présent les mots suivants : "coupable" et " Enfers" ...

Tiens tiens… Des conteuses… La Nancéenne écoute et sourit…
C’est une histoire qui débute sur des vapeurs fétides mais qu’à cela ne tienne! On a toujours plaisir à écouter une histoire fictive.
La belle se lance donc, gesticulant, souriant et prenant un air faussement horrifié à certains passages…

La gourgandine à son hibou se plait à lui faire tourner de l’œil et le hibou qui ne voit qu’elle, lui hulule son amour invétéré, la nuit venue dans l’intimité de leur couche…On leur reproche leur bonheur nauséabond et leur isolement hautain dans une bulle qui se veut une arme contre le mépris envieux de ceux qui n’ont comme seul dessein, que de chercher les bêtes noires en attendant que leur âmes souillées soient appelées à aller croupir aux enfers.

Tout le monde sait hélas que la jalousie et les idées malveillantes s’accouplent fort bien pour donner naissance à de sombres projets… Une nuit, alors qu’il surveille son nid, notre Hibou surprend ce qu’il croit être une horde de Canis lupus… Alerté par la possible propagation de la rage, il crie au loup! La chasse sera donc ouverte.

Grande méprise, s’il en est une, le groupe n’était autre que des chiens errants à la recherche de leur pitance… Pas de quoi fouetter un chat ou se sentir menacé! Se sont de bons toutous demandant affection et asile… Ils ne sont coupables que dans leur façon d’avoir marqué le territoire du Hibou, sans au préalable avoir demandé permission mais à quoi peut-on s’attendre, ce ne sont que des chiens. Et qui dit chien, dit poils et odeurs fortes… Alors notre couple vaniteux de leur amour, n’en veulent certainement pas...


Hausse un sourcil en direction des conteuses et leur fait une révérence avant de poursuivre son chemin…

-Amusez-vous avec les mots suivants… Débonnaire et innocence…

La conteuse sourit...

- Et bien je ne sais qui a cru se reconnaître dans cette chouette et ce hibou mais la colère est mauvaise conseillère et ne sert pas la créativité. A salir un joli conte Damoiselle encore pourriez vous le faire bien et ne point copier les propos déjà surinés quelque part non loin... Tout ceci est redondant et fait tâche au milieu d'une si belle prose. Mais vous avez raison sur une chose, à nous arrêter sur une chouette et un hibou, nous allons vite nous ennuyer... M'est avis qu'il nous faut mettre un peu de piquant dans l'histoire... Des loups me dîtes vous... Pourquoi pas... Je vous livre une esquisse... faites en ce que bon vous semble dans la mesure ou cela reste joliment dit et ne sorte pas du contexte.

Elle reprit donc le récit amusée.


« A quelques lieux de là... au pied d'un mont rocheux, l'œil averti peut déceler derrière un bosquet l'entrée d'une caverne. Sombre excavation perdue au fin fond d'une dense forêt, qui recèle en son sein le plus noir des secrets.

Aux couleurs de l'ébène, le loup franchit le seuil et se plante les crocs au ciel. Il regarde se dresser le brûlant au travers des feuillages, peu à peu rejoint par le reste de la meute. Débonnaire est la bête qui ne saurait partir en chasse sans le reste de ses frères.

Un regard suffit pour qu'ils s'avancent d'un même pas. Ils s'enfoncent alors dans le sous bois. La truffe au sol, ils flairent en quête de proies. Ils la cherchent imposante, la meute est affamée. Ils prennent leur temps, chacun arborant son rôle dans la traque, ils savent que de l'abnégation de tous dépend l'excellence du repas.

L'innocence de la naissance d'un jour, dévoile alors une vie qui commence et sonne le glas d'une autre qui s'achève... La nature en frissonne mais a été crée ainsi. La biche s'affole, le lapin détale, le temps se fige, le silence soudain annonçant malgré lui la marche des splendides.»



- Et bien voilà... point trop n'en faut... juste encore deux mots... Ironie et félonie...
La conteuse s'efface et fait place...

Naud avait écouté ce qui avait été répliqué, elle avait sourit ca l'amusait beaucoup cette façon de conter, elle ne connaissait point. Elle avait d'abord écouté avec attention puis se prenant au jeu comme on lui avait appris pour le quatrain, elle décida donc de se lancer

Ces loups traquent, douce ironie. Ils ne rentreront pas bredouilles. L’alpha était parti en journée, il l’avait vu cette pintade à côté de son hibou. Elle avait son poitrail sortant à exubérance, ou les bonnes mœurs, et tous les biens pensants l’auraient condamnée. De toute façon, elle l’était et son hibou odieux condamnés, grand bien leur fassent.

N’y voyez point de jalousie, juste une douce vengeance qui prend le temps de se construire, doux peut être la vengeance, quand tout se retourne et tout devient limpide aux yeux des oiseaux de faibles considérations. Le reste du troupeau tournant le dos et commençant à crier les félonies.

Devant les faits qui s’avéreraient. Enfin pour l’heure, les loups attendaient, s’ils n’avaient pas la Gourgandine ni le hibou ce soir, ils auraient bien un gibier sans aucune importance. Il y en avait plein la forêt. Des gibiers qui avaient réussi à se laisser embobiner mais ce serait bientôt l’heure de leur résurrection et de se rebeller.

En attendant les loups arrivèrent devant l’arbre haut perché, tournant autours comme des affamés.


Naud esquissa un sourire de satisfaction...

Alors pour les prochains, je laisse bienheureux, festifs

La Gazelle s'était à nouveau avancée pour reprendre le flambeau... la suite du conte l'inspirant de plus belle...


"La louve, elle, était restée en retrait...intriguée, l'oeil concentré sur la Meute avide et prête à partager au moment opportun les repas festifs qui tôt ou tard leur seraient donné, les nourrissant de leur appétit violent...

Là... sise bien sagement sur son séant, se pourléchant par avance les babines, elle savait...

Qu'il était niais, pensait-elle, le petit peuple des forêts... Et plus stupide encore de comparer la horde qu'ils représentaient à des chiens ni plus ni moins... Aveuglés, eux aussi ils étaient à n'en point douter... Tout comme le Hibou qui lui n'avait d'yeux que pour sa Gourgandine...

Sentir... Renifler... Humer.... Ce seul sens dominant pour l'heure tout les autres, à l'affut de la moindre erreur produite. Ici, dans l'attente, eux loups bienheureux sauraient restés sur leurs gardes, bien plus rusés que quiconque ne pourrait le penser attendant que la Bête, la vrai...vienne les aider à étancher leur soif...

La Bête rode non loin... se dirigeant à pas de loup dans cette contrée avec pour but de dévorer... peut-être...sans doute même...d'une seule et unique bouchée les petits animaux, efflanqués, amaigris qui enténèbrent les forêts..."


Je fais place pour la suite et propose : "esprits" et "peurs".

La conteuse éclate de rire...

- Là... Frances tu me tends un pont d'or...

Elle fit un clein d'oeil à son amie et poursuivit...

L'esprit tordu de notre Hibou fulmine, torturé qu'il est, par la peur de perdre son ventre bien dodu.

Croyez-vous qu'il soit si simple de se remplir la panse sur la pitance d'autrui ? Que néni ! C'est un travail harassant de chaque instant !

Il est infiniment difficile de paraître intelligent lorsqu'on ne l'est point... Mais notre hibou est beau parleur... Je dirais même si bavard, qu'il a l'art d'endormir bien vite ses sujets... enfin ceux qui prennent encore le temps de l'écouter... Les autres le laissant perché là s'en doute pour avoir la paix...

Notre hibou donc... la prunelle hagarde, jauge tout à tour les loups et le bout de chair qui s'accroche à son bras... Point longtemps ne lui faut, je vous dis, pour prendre décision. Et dans un élan bien senti, il pousse la Gourgandine de son perchoir et la donne en pâture aux affamés du dessous...

La gueuse toute surprise, s'en va alors choir au milieu des crocs hilares... L'un deux s'avance pour tâter le menu... Elle se débat bec et ongles, égratignant le dos du fauve. Ce dernier recule, la gueule point avide de mordre, car trouve la chose bien que grasse, trop insignifiante à son goût.

Le chef de meute toise un instant la gourgandine qui s'empresse de rejoindre son emplumé... puis nonchalament se couche tête sur pattes, attendant patiemment que le vil et stupide oiseau chute lui aussi."

Angel arriva et planta son parchemin :

Le loup aux yeux de glace fier d’avoir croqué, griffure marque mais laisse un sourire au fauve…

L’oiseau fait un stock pour l’hiver comme un papillon irait butiner de fleurs en fleurs …

Avant de mourir et de renaitre pour mieux butiner les fleurs qui résiste même à l’hiver…

La pathétique petite femme trompée et apeurer, triste petite grenouille taureau…

Aux cornes acérées, celle du diable et de sa malice…

Et l’homme dodu à l’embonpoint trop ardant…Ne sachant pas quel morceau de viande mangé en premier…

Ne voulant plus de simple cuisse de la grenouille et préfère de loin les morceaux de choix attendrit par le temps et flétrie sur l’instant…


Prochain mots : Déshonneur et pouvoir.

A nouveau Chelsy s'avance, souriant intérieurement. Elle racle sa gorge et poursuit bien fort.

Les loups savent... ils sont patients, et ensemble ils attendent que la branche du Hibou cède sous le poids de son déshonneur . Les plus jeunes frémissent d'excitation et, d'avance, ils s'en lèchent les babines. Ils savent déjà comment ôter une à une les plumes du Hibou du bout de leurs crocs acérés. Ils s'imaginent déjà le Hibou courir déplumé à travers la clairière. Lui qui ne sait déjà pas décoler son séant avec des plumes, alors imaginez la scène sans!

En attendant, ils auront bien apprit les jeunes loups. Attendre et observer, le moindre faux mouvement et le Hibou tombera de son frêle perchoir. Pas de doute, ce jour là, il sera seul face à la meute. Parce qu'à force de donner des coups d'ailes pour faire sa place, on se retrouve isolé.
Les grands loups viendront houspiller l'oiseau jusqu'à ce qu'il en devienne fou. Ensuite les autres viendront jouer avec lui, tels des chats avec une souris bien grasse. Il sera impossible de leurs échapper, car, croyez moi, on échappe pas à son destin. Un jour ou l'autre il faut régler la note. Et plus on a consommé, plus on paie cher...

Sa cour, ses oiseaux endormis qu'il croit à ses pattes, ne prendront pas la peine de s'éveiller pour venir sauver le grand oiseau. Même la gourgandine si éprise ne se retournera plus sur son mâle en perdition.Une fois qu'il n'aura plus le pouvoir, plus personne ne s'interessera à lui


Quelques secondes passent et Chelsy annonce:

- Moqueries et désillusion pour la suite!

Solane s'avança une dernière fois sur cette place qu'elle allait quitter sous peu. Le conte devrait continuer sans elle... peut être avoir une autre destinée... peut être mourir...

Un sourire aux lèvres elle egrena encore quelques mots...

Le hurlement des loups avait attiré la plus majestueuse des bêtes... L'Aigle royal plana un long moment au dessus du bois qui s'éveillait à la vie et vint se poser près des loups sur une branche tout à côté des deux emplumés grassouillés.

Après mure reflexion, il s'adresse aux crocs affamés et leur tient se langage.

" Ecoutez moi les magnifiques, cessez donc de salir vos pattes graciles sur ce sol grouillant de vermine... Laissez donc ce repas là à moins glorieux que vous... Il se trouve à bien d'autres endroits des menus bien plus appétissant et digne de votre estomac.

Laissez donc les moqueries faire place aux désillusions... ce ne sera que juste rèponse à leur trop grande suffisance. "

Il est vrai que la pittance était pauvre pour eux tous... et la traque ennuyeuse au possible... il ne fallut pas longtemps pour les convaincre d'aller trouver bonheur ailleurs.


La conteuse nota nouveau et jour sur un velin et le cloua sur l'arbre avec une dague avant de se retirer définitivement pour prendre la route.